Quel genre de personnes pratiquent l’art du thé ?

L’art du thé a une longue histoire et son style a changé avec du temps. Les acteurs changent également. Le chanoyu actuel est appelé wabicha (侘び茶). Il est inspiré par l'idée zen.

Pendant l'époque guerrière

Le wabicha a été perfectionné par Sen no Rikyu(千利休) à l’époque Sengoku(戦国時代, du milieu du XVᵉ siècle à la fin du XVIᵉ siècles), l'âge d'or de samouraïs. Il a été utilisé en tant qu'outil politique par les samouraïs, les hommes d’affaires de cette époque. Ils en profitaient pour conclure leurs affaires. En effet, la pratique d'art du thé leur permettait de maîtriser leur esprit. En outre, la salle du thé, étroite et souvent indépendante, convenait bien à une négociation intime.

Pendant l'époque moderne

Au 19ème siècle, l'habitude du chanoyu a été une fois abandonnée avec la fin de l'époque gouvernée par les guerriers et l’arrivée de la culture occidentale. Cependant, le chanoyu a rétabli pour deux raisons.

D'une part, la féminisation. Le chanoyu a été introduit en tant que discipline dans une école féminine dédiée aux filles de la noblesse. Par conséquence, le chanoyu a été considéré comme art d'agrément des filles permettant aux filles d'accéder à la culture. Les parents ont donc voulu que leurs filles apprennent le chanoyu, ce qui a entraîné une augmentation des cours privés.

D'une autre part, la vague occidentale. A l'époque où la culture occidentale s'est épanouie et où le mélange de styles japonais et occidentaux devenait courant, une nouvelle méthode de cérémonie du thé a été développée. Cette méthode utilisait des chaises et des tables et se passait de la salle de tatami de s'asseoir directement sur le sol. Cela a été conçu par Gengensai(玄々斎), le 11ème grand Maître de l'école Urasenke, pour accueillir les étrangers lors de l'exposition de Kyoto .

Aujourdhui

Aujourd'hui, ce sont toujours majoritairement les femmes âgées de plus de 60 ans, qui apprennent l'art du thé. Elles sont motivées pour acquérir la culture traditionnelle japonaise et les codes du protocole. Elles veulent aussi avoir l'occasion de porter leur kimono. Personnellement, je constate sur les réseaux sociaux une augmentation progressive du nombre de jeunes générations, hommes et femmes confondus, qui ont une vision internationale et sont motivés pour apprendre la tradition de leur propre pays.

Par ailleurs, on observe également que l'art du thé attire de plus en plus d'étrangers. L'expérience de la cérémonie du thé offerte dans des temples ou des sites touristiques est très appréciée par les voyageurs étrangers. En outre, aujourd'hui, des cours d'art du thé sont proposés dans le monde entier. Moi aussi, je rêve d'avoir ma propre classe en France, mais je ne sais pas quand ce jour viendra !

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