Autant de têtes, autant d’avis

Mon professeur de l’art du thé organise deux cours selon le niveau des disciples. Pour les disciples avancés, elle met un cours sur pied le dimanche matin. Pour les débutants, elle donne son cours le mercredi soir. Il est possible de changer de son jour de cours, si un disciple ne peut pas participer au cours auquel il appartient.

Ordinairement, je participe au premier, mais j’ai dû assister à celui du mercredi soir, par suite d’un empêchement. J’ai trouvé que l’ambiance du cours de nuit en semaine est différent de celle de du matin en week-end: tandis que le dimanche matin, l’ambiance est sereine, tranquille et les disciples sont tous sérieusement désireux d’apprendre, le mercredi soir est plutôt nonchalant et détendue. Les élèves ne cessent pas de bavarder et le professeur ne les en empêche pas : c’est plutôt elle qui pris l'initiative de ces bavardages. Dans ces conditions, leur progrès s’annoncent lents et, comme vous l’aurez bien deviné, le niveau de disciples deviendrait de plus en plus écarté.

Pour moi, sérieux apprentie de l’art du thé, il m’a semblé inutile d’assister à ce type de cours inconsistant, mais la motivation pourrait être différente selon le disciple. Le cours existe pour apprendre quelque chose, cette idée serait normal. Cependant, l’idée que le cours de l’art du thé joue un rôle de la troisième place comme un café, ça doit être aussi acceptable.