Kennin-ji, temple d'origine du Zen et du Chanoyu

Je vous présente mon temple favori de Kyoto.

C’est le temple Kennin-ji(建仁寺), situé dans le quartier Gion(祇園), qui se situe dans l’est de la ville.

J’aime ce temple, parce qu’il est un peu unique : il a une relation profonde avec le Chanoyu.

En principe, ce temple est bien connu pour le siège du courant zen japonais.

En effet, ce temple est également très important pour l’histoire de Chanoyu. C’est le moine Eisai (栄西, 1141-1215), fondateur de ce temple, qui a diffusé la plantation des théiers et la culture de boire du thé au Japon. Il est donc appelé Chaso (茶祖) : littéralement traduit par « promoteur du thé ». Il a apporté des grains de théier quand il est venu en Chine deux fois pour apprendre le bouddhisme. On dit que l’Uji (宇治), une des régions productrices du thé, remonte directement aux grains qu’Eisai a importés.

Il a également contribué à diffuser l’habitude chinoise de boire du thé, prisé avant ou pendant la pratique de zen : les moines consacraient du temps à partager le thé préparé dans une même bouilloire pour échapper au sommeil.

Aujourd’hui, cette forme de rituel n’est plus pratiquée quotidiennement ni en Chine ni au Japon. Mais elle est effectuée vers le 20 avril dans quelques temples de zen, y compris ce temple. On dit que cette pratique est l’origine du Chanoyu, qui est développé au fil du temps au Japon.

Par ailleurs, il existe une grande statue monumentale dédiée à Eisai, appelée Chahi(茶碑), et le petit champ de théier à son arrière dans le temples. Chaque année, les feuilles de thé sont récoltées et utilisées pour faire du thé et l'on le sert pour le fondateur Eisai à l'hommage de ses activités.

De plus, comme d’autres temples, il existe un pavillon du thé dans le terrain. Dans le nord-ouest du temple, il y en a un vieux, appelé Tôyôbou (東陽坊), bâti en 1537 et déplacé à l’intérieur de ce temple en 1921. La salle est étroite et elle est constituée de seulement 2 tatamis. Le premier propriétaire de ce pavillon, qui est l'origine du nom du pavillon, était un disciple direct du maître du thé Sen no Rikyu(千利休).

Je vous ai présenté ce temple de point de vue du Chanoyu, mais il y a d’autres endroits à admirer.

D'abord, le jardin sec Daiyûen.

Des sables blancs représente le courant de l'eau. C'est vraiment magnifique. Ce jour-là, il restait un peu de neige de la veille. Malgré le froid rigoureux, beaucoup de visiteurs admiraient ce jardin.

Ce temple abrite un trésor national : Paire de paravents d'or avec des dieux du vent et du tonnerre (風神雷神図屛風).

Paire de paravents des dieux du vent et du tonnerre
風神雷神図屛風

C'est le chef-d'œuvre de Sôtatsu Tawaraya (俵屋宗達, 1570 -1640) un des plus grands peintres de l'époque d'Edo(1603-1867). Aujourd'hui, c'est une reproduction réalisée par la dernière technologie de pointe qui est exposé.

Ensuite, Sôuryûzu (双龍図).

Au plafond de Hattô(法堂), un grand hall où les moines pratiquent le zen, deux dragons nous regardent avec des yeux perçants. Dans le monde de zen, le dragon est considéré comme symbole protecteur des enseignements bouddhistes. Certains autres de temples ont le plafond peint d'un dragon entouré de nuages comme dans ce temple. On dit que le dragon regarde les pratiques de moines. De plus, les gens croient que le dragon protège du feu. Cette œuvre, d'une grandeur de 108 tatamis, est en effet relativement récente, peinte en 2002 lors de 800ème anniversaire de la fondation de ce temple.

Kyoto est une ville symbolique du Japon et il arrive souvent qu'il y ait trop de touristes. Si vous aimez découvrir le Japon tranquillement, je vous conseille d'y aller. Il y a beaucoup moins de visiteurs que le temple Kiyomizu, tout près de ce temple.

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